Intelligence relationnelle, capacités de communication, aptitudes interpersonnelles, ces compétences douces sont de plus en plus recherchées. Que ce soit pour les multinationales, les PME, les sociétés de conseil ou encore les cabinets de recrutement, elles sont effectivement devenues incontournables. Les « soft skills », ces « dons du ciel », sont les capacités complémentaires aux « hard skills » celles qui s’apprennent, se mesurent et qui justifient la fixation d’objectifs rationnels dits SMART…spécifiques, mesurables, ambitieux, réalistes et temporels.

D’après la dernière étude Cadremploi / Michael Page « soft skills » publiée le 16 mai 2019, 62% des dirigeants et cadres ayant des responsabilités managériales sont aujourd’hui prêts à recruter principalement sur ces compétences douces des candidats...mais pourquoi ? En grande partie et très certainement parce qu’elles sont susceptibles de faire la différence dans un environnement mouvant, concurrentiel et complexe et qu’elles permettent de sécuriser le moyen terme.

Parmi les 10 « soft skills » communément listées, j’en ai retenu 5 que j’ai hiérarchisées selon mon ressenti et mes expériences car elles ont effectivement et à chaque occasion permis de prendre une longueur d’avance quelle que soit la configuration de l’entreprise :

L’intelligence émotionnelle (quotient émotionnel = QE) intervient en complément et va au-delà de la capacité intellectuelle (quotient intellectuel = QI). C’est une autre forme d’intelligence orientée vers l’autre et basée sur l’empathie,  la conscience et la maîtrise de ses émotions, et la motivation sociétale. L’intelligence émotionnelle permet d’aller chercher les réponses à l’extérieur, chez l’autre…c’est « briller » autrement, et c’est cette brillance dont on se souvient durablement.

Cette compétence demande prise de recul et d’altitude. La compréhension de l’équation avec ses multiples inconnues aboutira à la gestion en mode projet. Les différents experts seront alors sollicités et alignés afin d’en permettre la résolution. Leaders et managers sont à priori profondément imprégnés de cette compétence.

L’esprit critique, c’est être capable de mener un raisonnement de type inductif ou déductif afin de résoudre des problèmes. La créativité permet de prendre ses distances en ouvrant de nouvelles alternatives. La combinaison des deux est source d’innovation, et cette innovation permet de sécuriser l’avenir. Le modèle « disruptif » TESLA cher à Elon MUSK en est une excellente représentation (lire « Le modèle TESLA » de Michaël Valentin chez Dunod).

La capacité de jugement et de prise de décision mobilise esprit critique, capacité d’analyse et aptitude à l’arbitrage entre différentes options. Cette compétence est en quelque sorte induite par les trois premières. Savoir agir est essentiel pour faire évoluer le business.

Permettez-moi d’insister sur ce point. L’esprit d’équipe est primordial car il permet au collectif de créer de la valeur. Penser collectif renforce la cohésion et porte le groupe à se surpasser. C’est l’équipe qui fera la différence car…seule l’équipe est géniale !

• Privilégier l’organisation transversale plutôt que la verticalité
• Gérer « les chantiers » en mode projet
• Encourager la délégation et par conséquent la responsabilisation
• Déployer la communication dans l’ensemble de l’entreprise
• Manager en « proximité »

Ces recommandations, je les ai appliquées en tant que Directeur Commercial & Marketing, membre du Management Team, chez Vandemoortele à Torcé (35) de 2014 à 2017 et j’ai pu en mesurer toute l’efficacité…sentiment d’appartenance, free speaking, transparence, audace, agilité et efficacité.